C'est quand même dommage cette pandémie, parce que Soul aurait mérité une sortie en salle.

Réalisé par Pete Docter, à qui l'ont doit entre autre Montres et Cie et Là-Haut, qui sont peut-être bien mes deux Pixars favoris, mais aussi par Kemp Powers, sur une histoire qu'ils ont écrit, avec Mike Jones (on ne parle pas ici de Mick Jones, le guitariste des Clash), Soul raconte l'histoire de Joe Gardner, un passionné de jazz qui fait parti de la classe des musiciens frustrés : il aurait voulu avoir une carrière scénique, mais, à 46 ans, il n'est "que" professeur de musique dans un collège.

Or, par un heureux concours de circonstance, le bonhomme décroche une audition et il va pouvoir, enfin, se produire sur scène le soir même dans un club New Yorkais. Certain d'impressionner l'auditoire le soir même, Joe parade dans les rues de la grosse pomme, et, après avoir frôlé la mort une bonne dizaine de fois, tombe dans une bouche d'égout laissée ouverte au milieu de la rue, et décède. Karma.

Alors qu'il se dirige vers la lumière, sur une sorte de tapis roulant, en compagnie de milliers d'autres décédés, le malheureux n'accepte pas son sort et tente une fuite, qui l'emmène dans une zone où les âmes à naitre sont préparées et aiguillées vers leurs enveloppes charnels. Joe fait alors équipe avec 22, une âme qui n'a jamais trouvé un corps à habiter, pour tenter de reprendre sa place dans le monde et de faire son satané concert.

Voilà. La suite c'est assez cool, captivante et drôle à la fois, on est dans le haut du panier du film Pixar. On retrouve les thématiques habituels, la construction habituelle, il peut faire penser aux Mondes de Ralph par exemple, mais la direction artistique est nickel.

On notera que Soul n'est que le premier Disney à sortir en direct VOD, il a depuis été rejoint par Luca (très bien aussi), et malheureusement ça semble être un peu l'avenir chez Disney. Il semble qu'une partie des prochaines productions se retrouvent à sortir à la fois au cinéma et sur la plate-forme Disney+. Et ça, c'est dommage.